Alexia Gignon, doctorante en urbanisme

Faites connaissance avec Alexia Gignon, qui présente son parcours et son métier au jeune public.

Pouvez-vous nous décrire votre sujet de recherche ?

Je travaille sur la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris 2024. Je m’intéresse aux interactions entre les différents acteurs dans le cadre de cette préparation, mais aussi aux impacts qu’un tel évènement aura sur la structure urbaine et touristique du territoire. Mon sujet d’étude se concentre principalement autour du Nord-Est parisien, englobant Paris et la Seine-Saint-Denis, qui recevra la plupart des constructions liées aux JO.

Comment décririez-vous votre journée de travail ?

Mes journées de travail sont assez variées. En ce moment je réalise des entretiens avec divers acteurs. Je lis aussi beaucoup, et je commence à rédiger soit certaines parties de ma thèse, soit des articles en lien avec mon sujet de recherche. Je vais aussi parfois sur le terrain, afin de voir l’avancement des constructions sur les sites Olympiques. Je donne également quelques cours à des étudiants en licence ou bien master.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

Le fait d’être un petit acteur dans un grand système, et de pouvoir comprendre les différents enjeux qui sont présents à l’échelle des territoires. Ce qui me motive est d’être impliquée dans les projets, de contribuer à la construction de la ville de demain.

Qu’est-ce que les gens n’imaginent pas qui fasse partie de votre métier ?

Probablement le temps passé à la rédaction de la thèse, mais aussi le temps de lecture. Mes recherches s’inscrivent également sur le long terme, à la différence des projets des collectivités territoriales, ce qui peut générer une certaine confusion dans l’esprit des gens. Les jeunes chercheurs sont aussi impliqués dans des travaux collectifs de recherche, ce qui permet d’échanger et de ne pas ressentir la solitude

Enfant, quel était votre livre préféré ?

Harry Potter (de J.K Rowling) pour l’univers de la ville, ses espaces magiques, le château de Poudlard et l’immense bibliothèque.

Avez-vous (ou avez-vous eu) un mentor ?

Oui, ma directrice de thèse. Elle me suivait déjà dans le cadre de mon stage de master, et c’est elle qui m’a ensuite aidée dans mon projet de recherche actuel. En dehors du domaine scientifique, j’apprécie beaucoup la philosophe Adèle Van Reeth, qui anime une émission quotidienne sur France Culture.

Décrivez le moment le plus intense de votre carrière.

Le jour où j’ai reçu une revue (Le Bulletin de la société géographique de Liège) qui contenait mon premier article. Dans ce numéro spécial sur le tourisme nous avions analysé les résultats d’un questionnaire sur le point de vue des habitants de Seine-Saint-Denis au sujet des Jeux Olympiques. L’idée était de dépasser l’image négative qui colle à la peau de ce territoire en montrant que les jeux pouvaient avoir un impact bénéfique sur eux.

Définissez la recherche scientifique en 3 mots.

Variété, Apprentissage, Passion.

Quel métier exerceriez-vous si vous n’étiez pas doctorante ?

J’aurais pu travailler dans le tourisme, dans un comité départemental ou bien dans une collectivité territoriale. Mais je me souviens qu’au lycée je voulais être professeur d’Histoire – Géographie.

Que diriez-vous à la jeune fille que vous étiez ?