Antoine Marsac, enseignant-chercheur en sociologie du sport

Faites connaissance avec Antoine Marsac qui présente son parcours et son métier au jeune public.

Pouvez-vous nous décrire votre sujet de recherche ?

Je travaille sur les liens entre sport, tourisme et territoire. Dans une approche sociologique, je m’intéresse à la valorisation des territoires par le sport et le tourisme. Je me suis spécialisé dans les sports de nature, notamment les sports d’eaux vives (ex : le rafting). Il s’agit d’étudier l’aménagement du territoire et la mise en tourisme de certains espaces, comme les falaises d’escalade, les rivières, les spots de surf… J’ai par exemple été consulté dans des projets sur des cours d’eau, pour étudier comment leur aménagement peut permettre la pratique de sports nautiques.

Comment décririez-vous votre journée de travail ?

Le matin, je donne très souvent mes cours à l’université. Le midi, je reçois les étudiants pour les aider sur leur travail de mémoire ou des questions administratives. L’après-midi, je me consacre davantage à la recherche, et parfois, je donne à nouveau un cours en fin d’après-midi.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

Dans le domaine de l’enseignement, ce qui me motive, c’est de transmettre le savoir aux étudiants et surtout, d’essayer de les faire progresser. Être au contact des étudiants est très enrichissant, je leur apprends des choses bien sûr, mais eux m’apportent beaucoup aussi !

Qu’est-ce que les gens n’imaginent pas qui fasse partie de votre métier ?

Mon métier comprend de nombreuses tâches administratives : pour l’enseignement, je dois par exemple gérer les effectifs d’étudiants, les aider dans leur orientation professionnelle, etc. En recherche, je dois élaborer des programmes de recherche pour obtenir des financements. 

Enfant, quel était votre livre préféré ?

Germinal d’Emile Zola, pour les descriptions fines des personnages et du territoire dans lequel se situe l’histoire.

Avez-vous (ou avez-vous eu) un mentor ?

Non, je n’ai pas vraiment eu de mentor. Mais j’ai été très influencé par la sociologie de Pierre Bourdieu et de grands anthropologues, comme Claude Lévi-Strauss.

Décrivez le moment le plus intense de votre carrière.

Je crois que c’est le moment que je suis en train de vivre ! Je viens de rédiger mon « habilitation à diriger des recherches », qui est en quelque sorte un bilan d’étape dans la carrière de chercheur : il faut rassembler tous les travaux de recherche qu’on a réalisés, prendre du recul, faire le point sur tout ce que l’on a accompli professionnellement, c’est très intense.

Définissez la recherche scientifique en 3 mots 

Curiosité, rigueur et (co)-construction des savoirs.

Quel métier exerceriez-vous si vous ne faisiez pas de la recherche ? 

Je serais avocat, pour les plaidoiries, l’exercice de l’éloquence face aux juges.

Que diriez-vous au jeune homme que vous étiez ?