Bob Saint Fleur, ingénieur en hydrologie, au laboratoire Eau Environnement, de l'Université Gustave Eiffel
Bob Saint Fleur, ingénieur en hydrologie
Faites connaissance avec Bob Saint Fleur qui présente son parcours et son métier au jeune public.
Pouvez-vous nous décrire votre sujet de recherche ?
Mes travaux consistent à prédire le niveau des eaux dans les nappes phréatiques et à la surface grâce à l'intelligence artificielle (IA). L’intérêt pour l’utilisation de ces types de modèles est sa performance croissante. La question hydrologique étant généralement un problème de régression, notre choix de technologie est par conséquent orienté vers les réseaux de neurones. Grâce à leur efficacité averée, nous sommes en mesure de fournir de très bonnes simulations et prévisions sur l’évolution des niveaux des nappes et rivières dans divers scénarios.
Comment décririez-vous votre journée de travail ?
Ma journée de travail s’inscrit dans des programmes planifiés allant d’une semaine à quelques mois. En général, un projet de recherche comprend plusieurs phases dont la bibliographie, l’expérimentation et la vulgarisation des résultats sous forme d’articles et/ou de conférences. Les tâches peuvent donc varier d’un jour à l’autre. Je consacre aussi du temps à prendre des notes sur mes avancées et à participer à des réunions pour rendre compte de mes progrès à mes supérieurs. De plus, je rencontre régulièrement nos partenaires pour intégrer efficacement nos modèles dans leurs systèmes.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
Bien sûr, il y a mon réveil, mais aussi le fait que j’aime beaucoup mon travail. J’apprécie d’ajouter ma petite pierre pour faire progresser notre société et l’avenir du monde. J’ai également un objectif d’ordre personnel qui est de progresser socialement et économiquement pour vivre convenablement et soutenir ma famille.
Qu’est-ce que les gens n’imaginent pas qui fasse partie de votre métier ?
Souvent, les gens n’imaginent pas la grande diversité des actions que l’on peut mener grâce à l’IA. En effet, l'IA, ce n'est pas uniquement des modèles de langage comme ChatGPT. C’est aussi un outil capable d’aider à suivre l’évolution des ressources invisibles, comme les eaux souterraines, et à les gérer de manière plus efficace.
Enfant, quel était votre livre préféré ?
« Bouqui et Malice », il s’agit d’un petit livre de lecture utilisé au niveau du primaire qui est très populaire en Haïti. Il sert à initier les enfants à la lecture tout en les mettant en garde contre les écarts de conduite. Ce conte met en scène Bouqui, un personnage naïf mais très sage, qui se fait toujours avoir par son ami Malice, aussi rusé qu’un politicien !
Avez-vous (ou avez-vous eu) un mentor ?
En dehors de mon travail, je suis bassiste, et dans ce domaine j’ai un mentor que j’admire énormément. Il s’agit de Mamàn, le bassiste du célèbre groupe haïtien Djakout Mizik qui est pour moi un véritable modèle.
Décrivez le moment le plus intense de votre carrière.
Le moment le plus intense pour moi fut sans aucun doute la préparation pour mon examen d’entrée à la faculté d’agronomie à l’université d’état d’Haïti à Port-au-Prince.
Définissez la recherche scientifique en 3 mots
Rigueur, persévérance et volonté.
Quel métier exerceriez-vous si vous ne faisiez pas de la recherche ?
Sans hésitation, ingénieur mécanique !
Que diriez-vous au jeune homme que vous étiez ?
Accroche-toi, tu vas y arriver !
Fiche d'identité du portrait
Titre : | Bob Saint Fleur, ingénieur en hydrologie |
Date : | Interview réalisée pour la fête de la science 2024 |
Conception : | L'association Moulin à étincelles |
Rédacteur : | Florentin David |
Coordination : | Le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l'Université Gustave Eiffel |
Collection : | Scientifiques à la loupe |
Version PDF : | Téléchargez l'interview de Bob Saint-Fleur |