Fanny Raingeaud, doctorante en sociologie

Faites connaissance avec Fanny Raingeaud, qui présente son parcours et son métier au jeune public.

Pouvez-vous nous décrire votre sujet de recherche ?

Je travaille sur les politiques d’activité physique à l’école élémentaire en sociologie de l’action publique. Plus concrètement, je m’intéresse aux actions mises en place par le gouvernement depuis environ 5 ans, visant à lutter contre la sédentarité et l’inactivité physique quotidienne. J’ai déjà pu réaliser un état des lieux national des dynamiques éducatives à l’œuvre dans le cadre de ces dispositifs, j’analyse comment cela se met en place par les acteurs de terrain. Je réalise mes enquêtes sur deux départements, en allant rencontrer les acteurs éducatifs et par des observations en classe 

Comment décririez-vous votre journée de travail ?

Mes journées sont très variées. Je passe beaucoup de temps à la bibliothèque, je participe à des colloques scientifiques permettant de nombreux échanges. Je fais aussi du terrain, en réalisant des entretiens avec des acteurs politiques ou bien en accompagnant des classes lors de leurs séances d’apprentissage. Je donne également des cours à des étudiants.

Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?

Je trouve vraiment le sens de ma thèse dans la diversité de mon quotidien. L’autonomie du doctorant dans l’organisation du temps de travail est également une grande motivation, tout comme le fait de traiter d’un sujet d’actualité : Tous les jours il se passe quelque chose en lien avec mon sujet de thèse, c’est très stimulant.

Qu’est-ce que les gens n’imaginent pas qui fasse partie de votre métier ?

Il y a tout d’abord les retranscriptions d’entretien, il est difficile de s’imaginer l’énorme quantité de travail que cela représente ! Je pense aussi au fait que je ne décroche jamais complètement de mon sujet, y compris dans le cadre familial ou bien dans mes activités de loisirs.

Enfant, quel était votre livre préféré ?

La trilogie Les Mondes d’Ewilan de Pierre Bottero, pour m’évader quand j’étais adolescente,  et plus jeune, Verte de Marie Desplechin, car j’adorais les sorcières.

Avez-vous (ou avez-vous eu) un mentor ?

J’ai rencontré énormément de personnes qui ont influencé mes choix, mais je pense en particulier à un enseignant-chercheur proche de la retraite, prénommé Phil, que j’ai rencontré lorsque j’étais en stage de recherche en Australie. Je l’ai suivi quelques fois lorsqu’il allait surfer le matin très tôt avant d’aller travailler. Ces trajets avant l’aube ont souvent été l’occasion d’échanges sur la vie, sur la recherche, sur l’université, le sport, et je me suis projetée dans un mode de vie selon son équilibre à lui.

Décrivez le moment le plus intense de votre carrière.

Ce serait le jour où j’ai dû prendre la parole devant une quarantaine de personnes, membres du comité des Jeux Olympiques de Paris 2024, à peine 2 semaines après l’entrée en thèse. C’était évidemment très stressant mais il s’agissait aussi d’une opportunité exceptionnelle pour prendre contact avec le terrain. Ce moment a constitué un véritable tremplin pour la suite de mon parcours.

Définissez la recherche scientifique en 3 mots.

Curiosité, Lenteur, et Effervescence.

Quel métier exerceriez-vous si vous n’étiez pas doctorante ?

J’aurais probablement exercé un métier de l’enseignement (professeur des écoles) ou de l’éducation en général (animatrice, éducatrice spécialisée). J’aime être au contact des enfants et des adolescents, j’apprécie beaucoup leur insouciance.

Que diriez-vous à la jeune fille que vous étiez ?