Julie Devif, post-doctorante en psychologie sociale, à l'Université Gustave Eiffel.
Julie Devif, post-doctorante en psychologie sociale
Faites connaissance avec Julie Devif qui présente son parcours et son métier au jeune public.
Pouvez-vous nous décrire votre sujet de recherche ?
Je travaille sur un projet qui vise à comprendre la relation entre la pratique des jeux vidéo et les comportements de déplacement à risque chez les adolescent.es. L’enjeu est de déterminer les effets, négatifs ou positifs, et de les comparer aux effets de la pratique sportive sur les comportements à risque. Je travaille aussi sur les questions de genre (stéréotypes de sexe associés à la conduite, construction d’une échelle sur les rôles de sexe, etc.).
Comment décririez-vous votre journée de travail ?
Elle est variable : beaucoup de lectures, de discussions avec les collègues, de rencontres avec des participant.es à mes enquêtes, l’analyse des données recueillies, l’élaboration des dispositifs de recherche. Je travaille en équipe avec des chercheur.es d’autres Universités.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
Voir mes collègues car la discussion permet d’avancer. Apprendre et mettre ma pensée au défi est stimulant, ainsi que la variété de mes activités.
Qu’est-ce que les gens n’imaginent pas qui fasse partie de votre métier ?
Un peu tout ! la recherche est un métier abstrait. Par exemple, le travail que demande le montage d’une enquête, le recrutement des participant.es à nos expérimentations, les tâches administratives (comment penser un projet). Les gens pensent que les scientifiques sont seul.es dans leur tour d’ivoire, hors réalité, alors qu’en sciences humaines et sociales, on est beaucoup en relation avec des personnes pour comprendre leur vie.
Enfant, quel était votre livre préféré ?
Oh, boy ! de Marie-Aude Murail. J’ai aimé ce livre parce qu’il touche aux questions familiales et était très inclusif pour l’époque.
Avez-vous (ou avez-vous eu) un mentor ?
Toutes les personnes qui supervisent mes recherches en font partie, mais aussi des chercheur.es dont j’admire le travail, qui m’aident à structurer ma pensée au niveau de ma discipline, et mon rapport au monde ou à la science, telle l’anthropologue Françoise Héritier..
Décrivez le moment le plus intense de votre carrière.
La soutenance de thèse a été un moment intense (et compliqué car pendant la période de Covid) ; il s’agissait de l’aboutissement de mon premier vrai travail de recherche, les échanges avec le jury ont été stimulants, ainsi que le retour de ma direction de thèse sur tout ce que j’ai pu réaliser pendant mes années de doctorat. Cette soutenance a généré beaucoup de fatigue, d’émotion, et de plaisir.
Définissez la recherche scientifique en 3 mots.
Curiosité, plaisir, rencontres.
Quel métier exerceriez-vous si vous n’étiez pas chercheuse ?
Plusieurs métiers m’auraient attirée: libraire, bibliothécaire ou professeure de philosophie. Des métiers qui sont liés à la curiosité finalement.
Que diriez-vous à la jeune fille que vous étiez ?
Continue sur le chemin de la curiosité !
Fiche d'identité du portrait
Titre : | Julie Devif, post-doctorante en psychologie sociale |
Date : | Interview réalisée pour la fête de la science 2023 |
Conception : | L'association Moulin à étincelles |
Rédactrice : | Soizick de Bagneaux |
Coordination : | Le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l'Université Gustave Eiffel |
Collection : | Scientifiques à la loupe |
Version PDF : | Téléchargez l'interview de Julie Devif |