
Sahar Dridi, doctorante en marketing, à l'Institut de Recherche en Gestion (IRG) et ATER à l’EIVP Paris.
Sahar Dridi, doctorante en marketing
Faites connaissance avec Sahar Dridi, qui présente son parcours et son métier au jeune public.
Pouvez-vous nous décrire votre sujet de recherche ?
Mon domaine de recherche porte sur l'interaction entre les influenceurs virtuels et leurs abonnés. Contrairement aux influenceurs en chair et en os, les influenceurs virtuels sont entièrement générés par IA et n’ont aucune existence physique. Pourtant, les internautes s’y attachent, interagissent avec eux, et vont même jusqu’à acheter les produits qu’ils recommandent. Ainsi, l'enjeu de mes recherches est de comprendre les mécanismes derrière l'attachement à ces entités fictives.
Comment décririez-vous votre journée de travail ?
Je navigue entre bureau et télétravail, selon mes besoins. Quand l’inspiration me manque ou que je suis en phase de blocage, les échanges avec mes collègues même non spécialistes peuvent suffire à relancer la machine. Lorsque je dois rédiger, j’opte plutôt pour le calme de chez moi où je dispose de café à volonté !
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
Ce qui me motive, c’est avant tout le plaisir de faire des recherches sur un sujet qui me passionne. J’ai travaillé dans la communication digitale en Tunisie, au contact d’influenceurs, alors l’envie de comprendre pourquoi certaines figures nous influencent plus que d’autres m’anime depuis longtemps. Faire cette thèse, c’est aussi un défi intellectuel, un accomplissement personnel et l'envie de rendre fière ma famille.
Qu’est-ce que les gens n’imaginent pas qui fasse partie de votre métier ?
« Scroller sur les réseaux » sur mon téléphone fait partie de mon travail, pour collecter des données sur les comptes Instagram des influenceurs virtuels !
Enfant, quel était votre livre préféré ?
C’est un livre tunisien, de Mohamed Laroussi Métoui, dont le titre en français est Halima (حليمة en arabe). Il raconte l’histoire de femmes fortes et puissantes en Tunisie.
Avez-vous (ou avez-vous eu) un mentor ?
Je dirais que tous les enseignants-chercheurs de mon laboratoire m’inspirent au quotidien. Je les observe mener des projets passionnants, avec une rigueur et une énergie impressionnante, ce qui me motive beaucoup. Je pense en particulier à Amina Béji-Bécheur qui est pour moi un modèle. C’est une chercheuse engagée qui est reconnue pour la qualité de ses recherches et son rôle à l’AFM (Association française du marketing) et je l’admire tant sur le plan de ses recherches que sur le plan humain.
Décrivez le moment le plus intense de votre carrière.
C’est le jour de l’audition pour intégrer le laboratoire et décrocher mon contrat doctoral. J’avais 10 chercheurs et chercheuses en face de moi, issus de disciplines très variées, qu’il fallait convaincre en quelques minutes de la qualité et de la pertinence de mon projet de thèse. C’était un moment à la fois intense, stressant… et décisif.
Définissez la recherche scientifique en 3 mots.
Découverte, échange, transmission.
Quel métier exerceriez-vous si vous n’étiez pas doctorante ?
Je serais restée dans l’entreprise de parfumerie dans laquelle je travaillais en Tunisie.
Que diriez-vous à la jeune fille que vous étiez ?
Tu peux être fière de toi !
Fiche d'identité du portrait
Titre : | Sahar Dridi, doctorante en marketing |
Date : | Interview réalisée pour la fête de la science 2025 |
Conception : | L'association Moulin à étincelles |
Rédacteur : | Florentin David |
Coordination : | Le service Diffusion des Savoirs et Ouverture à la Société de l'Université Gustave Eiffel |
Collection : | Scientifiques à la loupe |
Version PDF : | Téléchargez l'interview de Sahar Dridi |