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Animalhumanité
Gisèle Séginger (dir.)
Dans la longue et complexe histoire des rapports entre l’homme et l’animal, le XIXe siècle représente un tournant majeur. En s’intéressant aux représentations dans la science et la littérature, l’ouvrage choisit l’angle du débat autour de l’expérimentation animale.
L'ouvrage en quelques mots
Dirigé par Gisèle Séginger – fondatrice en 2004 du laboratoire LISAA -, cet ouvrage collectif interdisciplinaire réunit littéraires et scientifiques de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort autour d’un thème peu étudié mais très actuel : l’expérimentation animale. Destiné à éclairer par l’histoire les débats actuels, il aborde la représentation et les enjeux de l’expérimentation en particulier dans la littérature et le cinéma, via Flaubert ou Resnais par exemple.
Publié en 2020 dans la collection Savoirs en texte du LISAA Éditeur sur OpenEdition et prochainement disponible dans une version papier, il réunit des travaux pointus, scientifiques ou plus généraux, à destination des universitaires et de toute personne intéressée par le sujet.
L’entrée du débat dans la sphère publique
Pour plusieurs raisons, c’est au XIXe siècle que le débat autour de l’expérimentation animale peut avoir lieu. Premièrement, parce qu’avec l’essor de la médecine et d’une nouvelle science, la biologie, l’expérimentation animale se développe et notamment la vivisection, pratiquée par le célèbre Claude Bernard. Dans une société poreuse où échangent littéraires et scientifiques, et en sortant du cercle restreint auquel elle appartenait, la pratique qui pose de grandes questions éthiques, philosophiques et morales fait l’objet de publications et le débat entre dans la sphère publique.
Si le cadre géographique de l’ouvrage se situe surtout en France et en Angleterre, c’est parce que le débat est polarisé au sein de ces pays qui possèdent alors d’éminents scientifiques, mais aussi parce que l’Angleterre est pionnière du côté de la législation, avec une première loi interdisant les mauvais traitements en 1852.
Les grandes figures
Qu’ont en commun Saint-François d’Assise, Darwin, Hugo, Zola et Clémenceau ? Une posture de défense de la cause animale, ou du moins une pensée de la continuité plaçant l’homme dans une grande chaîne du vivant. À l’inverse, Descartes et le contexte chrétien en général ont tendance à séparer l’homme de l’animal.
Aujourd’hui, les progrès scientifiques attestent la proximité entre l’homme et l’animal, confirmant l’intérêt scientifique de l’expérimentation, mais l’expérimentation animale suscite des réactions devant la souffrance infligée à des êtres sensibles. À travers des exemples variés, l’ouvrage tente d’éclairer cet éternel débat.
Aujourd’hui, la porosité entre littérature, sciences humaines, philosophie et médecine est réduite. Pourtant, le débat est toujours et d’autant plus nécessaire que ces questions éthiques deviennent plus délicates.
Gisèle SégingerProfesseur à l’Université Gustave Eiffel, membre honoraire de l’Institut universitaire de France, directrice de l’équipe FTD (Formes, Théories, Discours) du LISAA
L'interview a été réalisée par l'agence Kogito.
Fiche d'identité de l'ouvrage
Titre : | Animalhumanité : Expérimentation et fiction : l’animalité au cœur du vivant |
Direction : | Gisèle Séginger (dir.) |
Éditeurs : | LISAA Éditeur |
Collection : | Savoirs en texte |
Plateforme : | OpenEdition Books |
ISBN : | 978-2-9566480-1-7 |
DOI : | 10.4000/books.lisaa.793 |
Éditions : | Fichiers pdf et epub en libre accès |
Mise en ligne : | Septembre 2020 |
Licence : | OpenEdition Books |
Date de parution : | Publié en 2018 |
Nombre de pages : | 322 pages |
Langue : | Français |
Mots clefs : | arts, découverte scientifique, dix-neuvième siècle, littérature, science |