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La découverte scientifique dans les arts

Publié en novembre 2022
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Par l’analyse détaillée d’œuvres littéraires et artistiques, l’ouvrage offre un panorama des représentations de la découverte scientifique au XIXe siècle, souvent sous la forme d’un moment unique, figé dans le temps et attribué à un seul individu. À tort.

L'ouvrage en quelques mots

Avis aux curieux, amateurs de sciences ou professionnels de la vulgarisation. La découverte scientifique dans les arts rassemble douze contributions de chercheurs pour mieux comprendre l’écart entre la réalité d’une découverte scientifique et sa mise en scène à travers l’étude de peintures, d’œuvres littéraires ou de sculptures qui ont contribué à nourrir une mythologie du « savant-créateur ».

Le fruit de travaux d’épistémocritique : l'étude des savoirs dans les œuvres littéraires et les arts plastiques.

 

La mise en scène de l’insaisissable

Nous avons tous en tête une image associée à une découverte scientifique. Autant vous prévenir : il y a fort à parier qu’elle ne corresponde pas du tout à la réalité. Différente d’une invention, la découverte scientifique fait l’objet de nombreux récits et représentations, en particulier par les artistes du XIXe siècle. Ces derniers ont redoublé d’inventivité pour mettre en scène un moment pourtant insaisissable car inscrit dans un processus long et complexe, et rarement dû à une seule personne.

Balzac, Zola, Émile Gallé, Louis Figuier, Jules Verne, Edgar Allan Poe, Camille Flammarion… Autant d’auteurs dont les œuvres sont étudiées afin de rendre compte des décalages entre les données objectives de la science et les manières dont l’art les représente.

Déconstruire la mystique de l’« Eurêka »

Non, Archimède ne s’est probablement pas précipité nu, fraîchement sorti de son bain, dans les rues de Syracuse en hurlant « Eurêka ».

Isaac Newton ne faisait pas non plus la sieste sous un pommier lorsqu’il fit la découverte de la mécanique gravitationnelle.

Ancrées dans l’imaginaire collectif, ces représentations et bien d’autres sont analysées dans l’ouvrage dont la couverture montre un portrait de Louis Pasteur réalisé par Albert Edelfelt en 1885. Le peintre représente le scientifique « à l’instant même où il est en train de comprendre le fonctionnement rabique », observant un morceau de moelle épinière de lapin enragé. Tout comme de nombreuses sculptures de pierre ou de bronze érigées à Lille, Chartres, Vichy ou La Sorbonne, ce tableau a participé à la mythification de Pasteur, tantôt sauveur de l’humanité, tantôt Hercule moderne, tantôt icône des sciences…

Mais toutes ces œuvres occultent une réalité de la démarche scientifique : les lenteurs et les tâtonnements qui ont permis de créer le vaccin contre la rage.

 

Au XIXe siècle, les rapports entre sciences et littérature étaient propices au récit, souvent éloigné de la réalité, et à l’effet Mathilda : la minimisation de la contribution des femmes scientifiques.

Azélie Fayolle

chargée de recherches à l’ULB (Université Libre de Bruxelles)

L'interview a été réalisée par l'agence Kogito.

Fiche d'identité de l'ouvrage

Titre :La découverte scientifique dans les arts
Direction :Azélie Fayolle (dir.) et Yohann Ringuedé (dir.)
Éditeurs :LISAA Éditeur
Collection :Savoirs en texte
Plateforme :OpenEdition Books 
ISBN :978-2-9566480-0-0
DOI :10.4000/books.lisaa.643
Éditions :Fichiers pdf et epub en libre accès
Mise en ligne :Septembre 2020
Licence :OpenEdition Books License
Date de parution :Publié en 2018
Nombre de pages :322 pages
Langue :Français
Mots clefs :arts, découverte scientifique, dix-neuvième siècle, littérature, science