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La nature en ville : Sociétés savantes et pratiques naturalistes
Patrick Matagne (dir.)
Couvrant une large période du XIXe siècle jusqu’à nos jours, cet ouvrage réunit des perspectives historiques, scientifiques et littéraires autour de la question de la nature urbaine et de ses aménagements au fil des époques.
L'ouvrage en quelques mots
Concentré des analyses et exposés qui ont rythmé une journée d’étude à la Maison des sciences de l'homme de Paris en octobre 2021, l’ouvrage aborde la question de la biodiversité et de la flore urbaine selon une approche croisée et plurielle. Inscrit dans le projet URBANATURE financé dans le cadre de l’I-Site FUTURE, il mêle les points de vue d’historiens des sciences, d’écologues, d’ingénieurs ou de spécialistes des arts et des lettres.
Les sociétés savantes : pionnières du verdissement des villes
Couvrant plusieurs siècles, l’ouvrage s’intéresse aux grandes étapes de la végétalisation des villes et au rôle pionnier joué par les sociétés savantes à cet égard. À partir du XIXe siècle, les courants hygiénistes et aéristes influencent l’urbanisme. On cherche alors à assainir l’espace et faire circuler l’air pour éviter la transmission des maladies. Les espaces publics, les jardins botaniques, les squares font leur apparition en ville. Dans les villes de province comme à Paris, les sociétés savantes, fruit de la nouvelle sociabilité qui se reconstruit après la Révolution française, vont jouer un rôle majeur dans la création et la gestion de ses espaces ouverts au public.
Au gré des époques, le verdissement des villes se verra prêter de nombreux bienfaits. Si les arbres d’alignement permettent d’embellir les rues, la dimension esthétique n’est pas la seule à être invoquée par les urbanistes et les sociétés savantes. En effet, la nature urbaine est également synonyme de bien-être et de santé pour les citadins. Elle est aujourd’hui perçue comme une alliée de la biodiversité, contribuant à lutter contre le réchauffement climatique et le phénomène d’îlot de chaleur lors des canicules.
La ville verte, nouvel enjeu citoyen
Comme l’évoque le spécialiste d’histoire environnementale et britannique Charles-François Mathis dans sa contribution : le grand public se sensibilise à la question de la nature en ville au tournant des années 2010. Autrefois domaine réservé de la connaissance scientifique et érudite, la flore urbaine devient un enjeu citoyen.
Des projets dits de sciences participatives se déploient alors un peu partout en France. Citons en exemple l’observatoire « Sauvages de ma rue » lancé en 2011 par le réseau Vigie-Nature du Muséum national d’histoire naturelle. Ce projet invite les citoyens à recenser, à des fins scientifiques, les espèces végétales observables dans leur quartier. En dix ans, une centaine de milliers de données ont été acquises. Leur analyse permet de comparer, dans l’espace et le temps, des communautés végétales urbaines.
Longtemps cantonné au domaine scientifique et en particulier à l’écologie, à l’urbanisme et au génie civil, le terme de "biodiversité" est aujourd’hui utilisé par le grand public qui se l’est approprié à travers une approche sensible, littéraire et artistique.
Patrick Matagnemaître de conférences à l’université de Poitiers, docteur en épistémologie et histoire des sciences.
L'interview a été réalisée par l'agence Kogito.
Fiche d'identité de l'ouvrage
Titre : | La nature en ville : Sociétés savantes et pratiques naturalistes (XIXe-XXIe siècles) |
Direction : | Patrick Matagne (dir.) |
Éditeurs : | LISAA Éditeur |
Collection : | Savoirs en texte |
Plateforme : | OpenEdition Books |
ISBN : | 978-2-9566480-8-6 |
DOI : | 10.4000/books.lisaa.1668 |
Éditions : | Fichiers pdf et epub en libre accès |
Licence : | CC BY-NC-ND 4.0 |
Date de parution : | Publié en octobre 2022 |
Nombre de pages : | 168 pages |
Langue : | Français |
Mots clefs : | biodiversité, écologie, jardin botanique, nature, société savante, végétation, ville |