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Métonymies urbaines
Pierre Senges, écrivain et auteur de Métonymies urbaines.
Se promener dans Métonymies urbaines est une expérience intellectuelle, un jeu avec un auteur qui aborde les concepts scientifiques de nature et d’urbanité via le filtre d’une plaisante loufoquerie littéraire.
L'ouvrage en quelques mots
Issu d’un travail de recherche-création mené dans le cadre du programme URBANATURE de l’Université Gustave Eiffel, Métonymies urbaines prend la forme très à part de l’essai fictif. En situant son texte aux frontières de la science et de la littérature, du fictif et du réel, du passé et du présent, Pierre Senges s’amuse. Nourri et émerveillé de colloques scientifiques sur les concepts de la nature, du sauvage, de l’artificiel, de l’urbanisme et de leurs rapports, il utilise cette forme qui lui est familière pour se faire l’intermédiaire, profane et drôle, entre ces sujets pointus et les lecteur·ices. Le résultat est un ouvrage unique en son genre, mettant en lumière la richesse des rencontres inattendues.
Le jeu de l’interprétation
Pour écrire ce texte sur le sujet de « la promenade érudite en ville », l’auteur s’est surtout promené dans les livres qui se promènent dans Paris ; à l’image de la mine d’or qu’est Paris, capitale du XIXe siècle, de Walter Benjamin. C’est donc par un travail de romancier, c’est-à-dire de relecture d’ouvrages de référence, d’exploration de terres inconnues et d’heureux hasards, que Pierre Senges s’intéresse ici à la question de la présence de la nature en ville et du concept même de nature. En tirant le fil de cette notion, il développe l’idée de l’interprétation par l’exemple de l’haruspice ou encore de la référence à Cuvier, qui se targuait de pouvoir reconstituer un animal entier à partir d’un seul os. Pour l’auteur, qu’on soit scientifique, naturaliste, écrivain·e ou promeneur·se, il y a toujours un désir de comprendre, un besoin d’interpréter. C’est le jeu auquel il se prête dans Métonymies urbaines.
Hypothèses par l’absurde
Finalement, sous la forme d’un essai qui se veut érudit – mais l’est-il vraiment ? – on suit l’auteur dans ses hypothèses par l’absurde. Comme on prend plaisir à la spéculation et à la déduction dans les œuvres d’Arthur Conan Doyle ou de Lewis Carroll, chacun·e peut prendre plaisir à suivre les raisonnements de Pierre Senges. Les chercheurs pourraient y voir des éléments de réflexion ou trouver des idées pour creuser de nouvelles pistes. Pour son plaisir et celui des lecteur·ices, l’auteur manipule 1001 références vraiment ou faussement savantes, et la forme rhétorique de l’essai perd son sérieux pour se mettre au service de l’imaginaire. Ainsi on croise des mammouths avant le théâtre du Châtelet, on se questionne sur la présence des sarigues du côté de Montmartre et on suit la trace d’un pigeon unijambiste dans le ciment frais…
«En jouant sur l’analogie, l’imaginaire et l’absurde, je me permets des rapprochements que la rigueur scientifique n’aurait pas pu faire.»
Pierre Sengesécrivain et auteur de Métonymies urbaines
L'interview a été réalisée par l'agence Kogito.
Fiche d'identité de l'ouvrage
Titre : | Métonymies urbaines |
Auteur : | Pierre Senges |
Éditeurs : | LISAA Éditeur |
Collection : | Savoirs en texte |
Plateforme : | OpenEdition Books |
ISBN : | 978-2-9585407-0-8 |
DOI : | https://doi.org/10.4000/books.lisaa.2168 |
Éditions : | Fichiers pdf et epub en libre accès |
Mise en ligne : | Mars 2024 |
Licence : | OpenEdition Books |
Date de parution : | Publié en 2023 |
Nombre de pages : | 40 pages |
Langue : | Français |
Mots clefs : | recherche-création, science et littérature, nature en ville, littérature française, Urbanature |