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Tout au long de l'année scolaire, l'Université Gustave Eiffel propose aux classes des collèges et des lycées, une série d'ateliers 1 classe 1 scientifique 1 heure, animés par ses scientifiques.

Une vingtaine d'ateliers à découvrir sur des thématiques très variées.

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PETIT CAMPUS : La route des abeilles sauvages

Les abeilles sauvages, Késako ?

Enfin c’est les vacances ! Tu es dans la voiture avec tes parents et ta petite sœur, direction votre maison de famille. Tu as hâte d’arriver, mais la voiture tombe en panne et vous oblige à vous arrêter sur la bande d’arrêt d’urgence. Vous vous retrouvez tous en sécurité derrière la barrière et tu te mets à râler car tu viens de te prendre les pieds dans des ronces. Et il ne manquait plus que des abeilles qui viennent te titiller, GRRRR…Tu lèves le bras pour les faire fuir, mais STOP ! C’est ta petite sœur qui adore les insectes et qui arrête ton geste. « Laisse les abeilles tranquilles, regarde, il y en a plein et elles sont toutes différentes ! En plus, tu ne te rends pas compte, elles sont super importantes ! ».
 

L’endroit où tu te trouves s’appelle une « dépendance verte routière » : ce sont les endroits qui se trouvent à plusieurs mètres d’une route et sur lesquels poussent différents végétaux. Toutes les dépendances qui se trouvent au bord des routes nationales de France prennent autant de place que 2 fois l’île de la Réunion c'est-à-dire 5000 km² ! C’est énorme et les chercheurs de l’Université Gustave Eiffel travaillent pour utiliser ces espaces afin d’en faire des endroits accueillants pour les abeilles sauvages.

Vous avez dit abeilles sauvages ?

Tout le monde connaît l’abeille domestique qui fabrique du bon miel mais il existe, en France, près de 1000 autres espèces d’abeilles qui sont regroupées sous le nom d’abeilles sauvages. Elles se nourrissent aussi du pollen et du nectar des fleurs mais elles ne produisent pas de miel. Elles sont beaucoup plus calmes que l’abeille domestique. Vivant seules pour la plupart, elles creusent leur nid dans le sol ou trouvent un trou (un bois, un mur..) qu’elles aménagent pour que leurs œufs passent l’hiver en sécurité  Elles sont de couleurs et de tailles très différentes (entre 4 et 30 mm). 

Comme beaucoup d’autres animaux, les abeilles sauvages sont de moins en moins nombreuses. En partie parce que les fleurs dont elles se nourrissent se raréfient , mais aussi car les endroits où elles installent leur nid sont souvent détruits par l’Homme. Elles sont également très sensibles aux produits chimiques que l’on répand dans les champs et les jardins. Et pour finir, les installations humaines, comme nos routes, fragmentent leurs territoires en petits espaces éloignés les uns des autres !

Pourquoi les abeilles sauvages sont importantes ?

Comme la plupart des animaux, les abeilles servent de nourriture à des prédateurs , comme par exemple les araignées ou les oiseaux. Or si les abeilles disparaissent, ces prédateurs risquent également de disparaître par manque de nourriture, et ainsi de suite.

De plus, les abeilles pour se nourrir visitent un très grand nombre de fleurs et rendent un grand service à ces plantes et à nous, les humains. Grâce à ce butinage par les insectes qui se couvrent de grains de pollen, celui-ci est transporté de fleurs en fleurs. C’est beaucoup plus efficace que le vent : les insectes pollinisateurs aident les plantes à se reproduire. Et au cours de l’évolution, certaines espèces d’abeilles et de plantes se sont même spécialisées les unes pour les autres. Sans la diversité des abeilles, nous ne pourrions plus multiplier les plantes, ni cultiver de très nombreux légumes et fruits dont nous avons besoin pour notre alimentation.

 

Comment augmenter la population des abeilles sauvages ?

Pour éviter que les abeilles sauvages ne disparaissent, l’une des idées est de profiter des espaces inutilisés du bord des routes pour permettre aux abeilles sauvages de vivre en sécurité, de se reproduire et d’avoir un territoire plus vaste. Pour cela, les chercheurs travaillent avec les personnes qui entretiennent ces dépendances vertes routières et leur conseillent :

  • d’aménager des espaces, situés assez loin de la chaussée, pour que les abeilles soient à l’écart du trafic automobile.
  • de favoriser l’implantation de certaines plantes à fleurs, certains arbustes (comme les ronces) et certains arbres qui permettent aux abeilles de se nourrir tout au long de l’année.
  • de créer des zones dans lesquelles les abeilles peuvent faire leur nid : du sol nu (terre), des tas de bois mort, des arbres vivants et des plantes à tiges creuses.
  • de ne pas trop espacer les différentes zones d’alimentation et de nidification pour que les plus petites abeilles, qui volent moins loin que les grosses, puissent aussi en profiter

 

En appliquant ces conseils, nous pourrions aménager à côté de nos voitures, une véritable « route des abeilles sauvages ».

Qu’en penses-tu ?

 

  • As-tu déjà observé des abeilles sauvages ? Où ?
  • Quels autres endroits pourraient accueillir les abeilles sauvages ?
  • Quelles autres idées as-tu pour augmenter la population des abeilles sauvages ?

       Tu peux transmettre tes idées aux scientifiques de l’Université Gustave Eiffel en cliquant sur ce formulaire.