Utilisez le sommaire déroulant pour accéder aux articles du dossier.
Modalités de republication
Vous avez la possibilité de republier cet article, librement, sur votre site web, blog, etc.
Quand chercheurs et citoyens militants coopèrent
Avec Amina Béji-Bécheur, professeure des universités en Gestion à l’Université Gustave Eiffel et Anthony Marque, porte-parole du Collectif pour la Narse de Nouvialle.
Droits Collectif de la Narse de Nouvialle
Que peuvent s’apporter mutuellement des citoyens engagés dans une action de préservation territoriale et des chercheurs qui étudient les initiatives citoyennes alternatives ? Qu’ont-ils à se dire ou à s’apprendre ? Comment y parviennent-ils ? Autant de questions auxquelles le projet OAC-La Narse propose des éléments de réponses.
Sur les plateaux volcaniques du Cantal, au Nord-Ouest de la commune de Saint-Flour, s’étend une vaste narse (zone humide, en occitan) dont le sous-sol intéresse grandement une entreprise d’extraction et de transformation des minéraux. Classé Natura 2000, le site est d’une grande richesse, non seulement géologique, mais aussi au niveau de sa flore et de sa faune - 150 espèces y ont été recensées dont 80 oiseaux protégés - et accueille une importante activité agricole. Les habitants et élus locaux voient ce projet d’exploitation industrielle d’un mauvais œil.
De l’opposition à la proposition
Constitué depuis 2021 en association, le Collectif pour la Narse de Nouvialle, qui compte aujourd’hui près de 2000 adhérents, est déterminé à l’empêcher mais également à y opposer un projet économique alternatif, durable et respectueux de l’environnement. Pour autant, passer de l’opposition à la proposition n’est pas chose aisée pour un groupe militant constitué de personnes qui, bien que réunies dans la défense d’une cause commune, peuvent avoir des intérêts individuels divers sinon divergents. Cela nécessite une méthodologie et des outils qui ne s’improvisent pas. L’aide pour l’accompagner dans cette démarche, l’association est allée la trouver auprès des chercheurs réunis autour du projet Organisation Alternative de la Citoyenneté Nord-Sud (OAC-NS), porté par l’Institut de Recherche en Gestion (IRG)*. Le projet OAC-La Narse est né de cette rencontre.
* En partenariat avec l’Université Gustave Eiffel , l’Université Paris-Est Créteil, le Lab’URBA, le Laboratoire Interdisciplinaire Sciences Innovations Sociétés et l’École des Ingénieurs de la Ville de Paris.
Textes du dossier rédigés par l'agence Kogito suite à l'interview des co-porteurs.
Fiche d’identité de la recherche participative
| Titre du projet : | Organisation Alternative Citoyenne – La Narse de Nouvialle (OAC-La Narse) |
| Financement : | Issu de l'appel à projets I-SITE-FUTURE Chercheur.e.s-Citoyen.ne. lancé en 2021. |
| Objectifs : | Mener une étude de cas exemplaire d’une collaboration entre une association et une équipe de recherche. |
| Co-porteurs : | Amina Béji-Bécheur, professeure des universités en Gestion à l’Université Gustave Eiffel et Anthony Marque, porte-parole du Collectif pour la Narse de Nouvialle. |
| Temps forts : | Fêtes de la Narse (été 2021, 2022, 2023) ; Journée de restitution des travaux du projet OAC-NS (27 juin 2023). |
| Livrable principal : | Rapport scientifique du projet Chercheur.e.s Citoyen.ne.s. |
| Mots clés : | Organisation alternative citoyenne – innovation sociale. |
