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Si la Seine nous était contée

Publié en janvier 2024
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Avec Youssef Diab, professeur de Génie urbain à l'Université Gustave Eiffel, membre du Lab’URBA et directeur scientifique à l'EIVP et Bernard Landau, président de l’association La Seine n’est pas à vendre (SPAV).

Le regard porté sur la Seine par les scientifiques est essentiellement technique. S’il est plus subjectif, celui des riverains du fleuve est à même d’enrichir une réflexion experte lors des études d’aménagements territoriaux. Comment concilier ces deux approches en valorisant la participation citoyenne ? La question est au cœur du projet La Seine en commun.

En janvier 1910, alors que la Seine connaissait l’une de ses crues les plus dévastatrices, les Parisiens observaient l’immersion progressive du Zouave du pont de l’Alma pour évaluer l’évolution de la montée des eaux. Un siècle plus tard, des chercheurs du Lab’URBA* participent au développement d‘outils pour la gestion opérationnelle en cas de crues importantes de la Seine. Au-delà des différences méthodologiques, ces deux démarches relèvent d’une même problématique : celle du regard porté sur les fleuves, éléments naturels et dynamiques autour desquels se succèdent différents écosystèmes dont l’humain fait partie.

 

Croiser les regards scientifiques et citoyens

Si l’appréhension des fleuves est aujourd’hui largement réservée au milieu technique, le regard citoyen mériterait d’être davantage sollicité et exploité. En particulier lorsqu’entre en ligne de compte des enjeux d’aménagements territoriaux dont les incidences sont non seulement foncières, mais aussi économiques et écologiques. Ce sont les modalités d’élaboration de cette vision partagée que les porteurs du projet "La Seine en commun" ont cherché à déterminer.

 

Un enrichissement mutuel des savoirs

Pour ce faire, chacun va s’appuyer sur ses compétences spécifiques. L’expertise des principes de cartographie et d’analyse de la gestion ou de l’usage des villes, pour les enseignants-chercheurs du département Génie urbain. La connaissance du terrain et des enjeux de citoyenneté pour les membres de l’association La Seine n’est pas à vendre. Il ne s’agit pas de se limiter à juxtaposer les savoirs, mais bien de les mêler afin qu’ils s’enrichissent mutuellement dans le cadre d’une collaboration qui permettra de recueillir et de comprendre la parole des citoyens.

* Laboratoire d’urbanisme regroupant des enseignants-chercheurs des Universités Gustave Eiffel et de Paris-Est Créteil (UPEC).

Textes du dossier rédigés par l'agence Kogito suite à l'interview des co-porteurs.

Fiche d’identité de la recherche participative

Titre du projet :La Seine en commun
Financement :Issu de l'appel à projets I-SITE-FUTURE Chercheur.e.s-Citoyen.ne. lancé en 2021.
Objectifs :

Coproduire une vision partagée de la Seine en mêlant les approches scientifique et citoyenne.

Co-porteurs :

Youssef Diab, professeur de Génie urbain à l'Université Gustave Eiffel, membre du Lab’URBA et directeur scientifique à l'EIVP et Bernard Landau, président de l’association La Seine n’est pas à vendre (SPAV).

Temps forts :Journée de restitution le 11 mars 2023 à l’EIVP.
Livrable principal :

Rapport scientifique du projet Chercheur.e.s Citoyen.ne.s.

Mots clés :Cartes sensitives, cartes techniques, dialogue et coproduction, La Seine, échelles.