Modalités de republication
Vous avez la possibilité de republier cet article, librement, sur votre site web, blog, etc.
Prendre la clef des champs, agriculture et architecture
Véritable plongée dans notre histoire, l’ouvrage est animé par la volonté de reconnecter l’agriculture et l’architecture afin d’éclairer les grands enjeux écologiques d’aujourd’hui.
L'ouvrage en quelques mots
Prendre la clef des champs, agriculture et architecture est la traduction française augmentée de Taking the Country’s Side : Agriculture and Architecture, ouvrage écrit dans le cadre de l’exposition éponyme de la Triennale d’Architecture de Lisbonne en 2019. Si le premier public ciblé par l’auteur est celui des architectes, le résultat est un livre accessible à tous·tes, au même titre que l’exposition - que son succès continue de faire voyager en France et en Europe.
L’ambition ? Montrer les liens très forts qu’entretiennent l’agriculture et l’architecture depuis le néolithique jusqu’à nos jours, et expliquer la nécessité de les reconnecter pour affronter l’impasse écologique.
L’histoire comme rétroviseur
Divisé en 8 thématiques et 56 chapitres, ce livre présente les réflexions de l’historien de l’environnement Sébastien Marot, professeur à l’ENSA Paris-Est. En se basant sur une large collection de moments historiques, il rappelle l’évolution conjointe des deux disciplines dans l’objectif de faire prendre conscience des enjeux actuels. De l’exode urbain qui a suivi l’effondrement de l’empire romain à l’autogouvernement Chiapas zapatiste en passant par les mouvements de retour à la terre des années 1970, les exemples de la proximité des disciplines que l’auteur qualifie de « sœurs jumelles » sont nombreux.
À l’instar d’un rétroviseur, selon sa propre métaphore, tous ces rappels fournissent des informations essentielles. Si regarder par le pare-brise est nécessaire pour avancer, l’histoire permet de comprendre ce qui pourrait nous rattraper ainsi que les dynamiques dans lesquelles nous sommes engagé·es, pour mieux y réagir.
Changer de système, passer du mort au vivant
L’architecture et l’agriculture sont confrontées à de grandes mutations qu’elles n’entreprennent pas malgré l’urgence. La première est dépendante de ressources minérales et métalliques très énergivores à produire qui viendront à manquer ; les procédés de la seconde relèvent de l’industrie de guerre qui n’est plus que mécanisation et chimie.
Convaincu que nous sommes les héritier·es d’un système dont il faut absolument sortir, l’auteur partage ses préoccupations environnementales, traverse des pensées politiques, féministes, écologistes et présente des initiatives pour nourrir la réflexion. En résumé, il est indispensable que nos sociétés ultra dépendantes à l’usage de stocks finis (énergies fossiles, métaux et terres rares) apprennent à cultiver leur jardin par des ressources vivantes, et à s’organiser autrement pour vivre et prospérer en bonne intelligence avec les limites planétaires.
Les grandes questions environnementales sont de nature à tout changer, en particulier pour l’architecture qui organise le monde et l’environnement.
Sébastien MarotPhilosophe et professeur d’histoire de l’environnement à l’ENSA Paris-Est.
L'interview a été réalisée par l'agence Kogito.
Fiche d'identité de l'ouvrage
Titre : | Prendre la clef des champs. Agriculture et architecture |
Auteur : | Sébastien Marot |
Éditeur : | Éditions Wildproject avec le soutien de l'ENSA Paris Est |
Collection : | Wildproject Architectures |
ISBN : | 978-2-381140-759 |
Date de parution : | 6 septembre 2024 |
Nombre de pages : | 304 pages |
Langue : | Français |
Mots clefs : | agriculture, architecture, écologie, histoire |