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Une analyse locale et collective de l’eau et de ses usages
Les coulisses de la recherche
Le projet QUEPEP s’est articulé autour de deux campagnes de prélèvements et mesures, à l’automne 2021 et au printemps 2022, dans des jardins privés de la commune de Machecoul-Saint-Même et de ses environs. Au total, 9 sites ont été évalués (8 puits et une mare) à la recherche de plusieurs familles de contaminants : métaux, anions et cations ainsi que pesticides, auxquels se sont ajoutés les PFOA (acide perfluorooctanoïque) et les phtalates lors de la seconde campagne de mesures.
De 1 à 15 composés détectés
Les échantillons prélevés ont révélé plusieurs contaminants. En moyenne, 5 composés ont été décelés dans les échantillons d’eau de puits et 12 dans ceux d’eau de pluie. Parmi les composés les plus fréquemment rencontrés dans les eaux de pluie, de nombreux herbicides : le glyphosate et son sous-produit l’AMPA (acide aminométhylphosphonique), le sulfosate ou encore le S-métolachlore et le propyzamide. Les relevés attestent également de la présence du fongicide prothioconazole-desthio.
En certains endroits il ressort aussi de ces prélèvements quelques dépassements des seuils autorisés, notamment pour le métolachlore, le prothioconazole-desthio ainsi que les PFOA. L’étude a par ailleurs mis en lumière la variabilité saisonnière de la présence de ces pesticides dans les eaux de la commune.
L’usage de l’eau en question
En parallèle de ces prélèvements, des questionnaires ont été soumis aux habitants de la commune afin de mieux cerner leurs usages des eaux de réseau, de puits et de pluie. Il existe en effet peu de données sur les usages domestiques de l’eau, en particulier dans les petites villes. D’après les réponses recueillies, les Machecoulais ont en grande majorité des usages traditionnels de leurs eaux, répartis entre plusieurs activités : jardinage, consommation et hygiène. L’eau de puits étant dans l’ensemble réservée aux activités de jardinage et les eaux de réseau pour la consommation et l’hygiène.